À l’approche de l’arrivée de ce nouveau bébé, vous avez peut-être des interrogations sur l’après. On vous détaille plus bas différents aspects du post-partum en toute transparence.
Post-partum : définition
Certains sujets traités peuvent être sensibles. L’idée n’est pas de dramatiser mais simplement de partager l’envers du décor parfois ignoré. Gardez toujours en tête que même si tout n’est pas toujours rose, cette période est temporaire.
Si l’on regarde la définition médicale du post-partum, il s’agit de la période entre la délivrance (éjection de votre placenta) jusqu’au retour de couches (soit le retour de vos règles). L’OMS estime que cette période dure environ 6 semaines.
Bon ok, maintenant que l’on a posé les bases théoriques, qu’en est-il vraiment ?
Il est important de rappeler que chaque parent vit et ressent ces premiers mois à sa façon. Il n’y a pas véritablement de “post-partum” type. Certaines se sentent épanouies et vivent très bien cette nouvelle aventure, tout de suite.
Savoir se préparer pour l’après grossesse
Sujet jusqu’alors tabou, la parole se libère petit à petit autour du post-partum, et la définition en elle-même est remise en cause. Vous êtes accompagnée pendant la période de la grossesse par votre gynécologue et/ou votre sage-femme, vous assistez aux cours de préparation à l’accouchement. L’attention est portée sur vous et votre bien-être pendant ces 9 mois.
Une fois que bébé est là, tous les yeux sont tournés (dont les vôtres) sur cette petite merveille. Il est toutefois primordial de ne pas vous oublier dans l’histoire.
Bonne nouvelle, de plus en plus de témoignages de femmes, de sage-femme, gynécologues font évoluer les mentalités et aident les futurs parents à mieux se préparer à cet après. Une naissance est quoi qu’il arrive un changement : que cela concerne l’équilibre familial, votre corps, vos émotions… Qu’il s’agisse de votre première enfant ou non, chaque naissance est différente. On aborde ici sans tabou la période du post-partum.
Est-ce normal de se sentir mal après l’accouchement ?
On a tendance à fantasmer l’arrivée de bébé, on imagine comment sera notre nouvelle vie et on songe à ces futurs moments de joies intenses.
Il est important de rappeler deux choses :
1- certaines vivent très bien leur post-partum et c’est cool !
2- d’autres ont besoin de plus de temps, et c’est totalement ok aussi !
Le baby-blues
Quelques heures après l’accouchement, vous avez une chute hormonale. À ce moment-là, vous pouvez ressentir un chamboulement émotionnel, être très fatiguée, pleurer sans raison apparente, puis être très joyeuse. Bref c’est un peu le désordre : cette phase est communément appelée le baby blues. Celui-ci est sans gravité et ne dure pas longtemps, jusqu’à environ deux semaines.
La dépression post-partum : comment la reconnaître ?
À ne pas confondre avec le baby blues, la dépression post-partum peut se manifester aussi bien dans les semaines suivant l’accouchement que plusieurs mois après (le plus souvent autour du 3ème mois).
Elle peut se caractériser par plusieurs symptômes comme :
- L’anxiété,
- Des humeurs instables,
- Une envie de s’isoler,
- Une profonde tristesse,
- Un désintérêt pour s’occuper de son enfant,
Si vous ressentez l’un ou plusieurs de ces symptômes, vous devez vous rapprocher d’un professionnel de santé. Qu’il s’agisse de votre gynécologue, votre sage-femme, votre médecin généraliste, peu importe. Le plus important est d’en parler et de ne pas essayer de la surmonter seule. Ils seront à même de vous aider et vous épauleront durant cette période.
Le corps après l’accouchement
Après le tourbillon émotionnel qu’engendre l’accouchement, il y a aussi l’acceptation de ce nouveau corps. Que ce soit durant les premières semaines ou premiers mois, certains changements sont temporaires mais pour d’autres il faut faire avec. Cette étape n’est pas évidente pour toutes, elle prend plus ou moins de temps. Souvenez-vous juste d’une chose : pas de pression !
Le ventre après l’accouchement
Premièrement votre utérus peut prendre jusqu’à 1 à 2 mois avant de retrouver sa taille normale. Il est donc tout à fait normal d’avoir encore un ventre arrondi une fois que bébé a pointé le bout de son nez.
On peut avoir également cette sensation de ventre (très) flasque, mou et vide. Pas de panique, comme le post-partum, tout cela est temporaire ! Nos abdominaux ayant été mis à rude épreuve, il est possible de faire une rééducation des abdominaux après de celle de votre périnée. Il existe des kinésithérapeutes spécialisés dans la rééducation des deux après l’accouchement.
Des vergetures ont pu également s’inviter à la fête (oui malgré vos efforts d’hydratation quotidienne pendant la grossesse). Vous pouvez continuer d’hydrater votre ventre après l’accouchement. Cela ne les fera pas disparaître, mais rien de mieux que de prendre des moments rien que pour soi !
Combien de temps faut-il pour perdre les kilos de grossesse ?
On se demande parfois si on retrouve son corps d’avant grossesse, et si oui combien de temps après son accouchement ?
Il n’y a absolument aucune règle sur le sujet. Tout comme pour les kilos pris durant votre grossesse, cela est propre à chacune et non ce n’est pas seulement qu’une question d’hygiène de vie. Chaque femme est différente et a son propre métabolisme.
Pendant que certaines sortiront de la maternité avec peu de kilos à perdre, d’autres mettront des semaines, des mois et même quelques années avant de perdre leurs kilos de grossesse.
Les maux physiques du post-partum
Tout comme durant la grossesse, le post-partum a son lot de maux inconfortables, mais rassurez-vous, ils ne sont pas systématiques. Notre corps incroyable a donné la vie mais il décide parfois de nous “embêter” un peu. Voici une liste de surprises dont on aimerait se passer :
- Cicatrice de la césarienne,
- Épisiotomie,
- Hémorroïdes,
- Fuites urinaires,
- Chute de cheveux,
- Saignements.
Quel qu’il soit, on vous invite à parler de tous désagréments à votre gynécologue ou votre sage-femme. En plus de vous rassurer, il existe des solutions pour les soulager !
Le post-partum est peut-être pour vous synonyme d’appréhension. N’oubliez pas que cette période est temporaire et que vous n’êtes pas seule. Entourez-vous de vos proches, des médecins ou des associations.
Faites-vous confiance, devenir parent n’est pas inné, ça s’apprend !
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